Rives lointaines

Pluie à mon réveil
Froid qui me rejoint
Petit air, chansonnette…

Et l’intuable spartine toute drue
Sur les dunes, détritus
Défigurés méconnaissables
Nu coquillage habité par le vide
Rien qui ne parle
De ce qu’il a subi

Le pélican plonge
Et l’eau se referme sur lui

Les lames du vent glissent sur la plage
Laissant des formes que la plage efface

Plus blanc que les mouettes le matin

Cri de faim
Cri d’alarme

(Translation: Cécile Menon)